Que vous soyez jeunes (+16ans) ou âgés, joueurs débutants ou confirmés, nous vous souhaitons la bienvenue à Vol Au Vent, la ville où le voleur rôde dans les rues, où le policier s'affaire à lui courir après, et où bien d'autres s'occupent étrangement...
 
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Au cœur du dédale...

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Alaric Lestmain
Peuple : Gnome
Spécialité :
  • Crocheteur

Or : 10
MessageSujet: Au cœur du dédale... Au cœur du dédale... EmptyMar 12 Juil - 16:49
Alaric Lestmain
La lune était déjà bien haut dans le ciel de Vol-au-Vent lorsqu'Alaric franchit la porte du bar qui l'avait accueillit ces trois dernières heures. Le gnome avait passé un certain temps accoudé au comptoir, se délectant d'une bonne chopine. Il avait beaucoup bavardé avec les autre habitués, échangeant les ragots, trinquant à la santé du Roi (ou de la Rose noire pour certains initiés). Ses yeux  rieurs avaient toutefois décelés les gestes, devenus habituels, des mains baladeuses de certains de ses compères.

Tout en bourrant sa pipe, Alaric contempla la voûte céleste où les étoiles naissaient. Puis tout en claquant son briquet à amadou pour faire apparaître une flamme, son regard se porta sur les ruelles tortueuses de la basse ville et ses toitures alambiquées. Aaah les Déesses savaient comme il aimait cette ville!! Il appréciait ses habitants, il admirait son ambiance mais plus que tout, il aimait ses intrigues, ces silhouettes furtives qui bondissaient de toit en toit, ses ombres qui disparaissaient aux coins des ruelles et les soldats de la milices qui passait leur temps à leur courir après dans le vain espoir de débusquer leur Reine.

Tout en tirant une bouffée sur sa pipe, le jeune crocheteur se mit en route d'un pas vif et léger. Il déambula un bon moment dans les ruelles de la basses villes, jusqu'à trouver une petite place qu'il affectionnait tout particulièrement. Il avait quelques petits détours, une méthode devenue habituelle, afin de s'assurer qu'il n'était pas suivit. Puis, étant sur d'être la seule âme errant sur les lieux, Alaric se glissa derrière un amas de buissons touffus après avoir sauté par dessus une petite barrière blanche ( un homme l'aurait enjambé avec facilité). A l'abri des regards, il sortit deux petits stylets et entreprit de trifouiller avec entrain les entrailles un verrou rouillé qui gardait l'entrée d'un soupirail. Le crocheteur vint s'en mal à bout de la serrure et se glissa dans l'ouverture l'instant d'après.

La petite pièce dans laquelle il atterrit était un vieux débarras qui avait était condamné du reste de la maison car jugé trop humide et insalubre pour être utile d'une quelconque. Alaric n'en connaissait pas les propriétaires, surement de brave et honnêtes gens, mais ils ne manquez jamais de les remerciait en son for intérieur d'être des gardiens aussi efficace. Après tout, qui irait soupçonnait cette maisonnée d'abritait l'entrée du domaine d'un crocheteur réputé?

Avec un sourire aux lèvres, le gnome se faufila derrière une vieille armoire vermoulue. Celle-ci cachait l'entrée d'un escalier qui descendait au cœur des égouts de la ville. Autrefois scellé, Alaric y avait ménagé une nouvelle entrée à sa taille. Celle-ci le fit directement débouché sur l'un des principaux collecteurs de la ville. Là, une masse d'eau impressionnante, amenée par un arsenal de tuyaux de toute taille, se jeté dans un énorme bassin qui la conduisait ensuite vers la mer. L'observateur avisé pouvait remarqué quantité de passage, de passerelles et de pontons qui s’entremêlaient et venait s'ajouter au dédale de tuyaux, créant ainsi un désordre tel qu'il donnerait des nœuds au cerveau du plus brillant des ingénieurs gnome. Toutefois, Alaric se contenta de traversait prestement une poignée d'embranchement pour arriver devant une grille. De facture ancienne, elle avait cependant un aspect neuf et possédait encore une belle solidité. Le crocheteur saisit dans sa besace son trousseau de pass-partout et fit jouer la serrure de la grille. La porte s'ouvrit sans bruit ( il prenait un soin particulier à huiler régulièrement les gonds) et le gnome la referma aussitôt après s'y être engouffré. Dans les égouts il fallait être rapide et discret pour ne pas ameuter les sinistres créatures qui y avaient élus domicile.

Alaric suivit un court couloir qui tourna à angle droit vers la droite pour déboucher dans l'antichambre de son domaine. A première vue, c'était un piètre repère de voleur. Dans la pièce sale et humide qu'éclairait la lumière blafarde d'une bougie, un lit de camp au matelas défoncé avait été placé dans un coin. En face, on pouvait voir un établi bancale ou était entassé dans un semblant d'ordre divers outils de crochetage de moyenne factures, pinces, chalumeau, stylet, loupe. Certains d'entre eux étaient ébréchés, d'autre rongés par la rouille. A côté de l'établi, se trouver une petite penderie où était rangés quelque déguisements et deux ou trois habits mités, vestiges d'une époque lointaines où ils valaient le centuple de se qu'on en tireraient aujourd'hui. Enfin, trônait au fond de la pièce, un large coffre en bois rempli à moitié de pièce en tout genre, joyaux et gemmes. La plupart étaient des colifichets ou du toc, cependant pour un minimum de réalisme Alaric y avait tout de même déposait certaines pièces de valeur. Un sacrifice nécessaire pour donner une illusion crédible d'une tanière de voleur authentique.

En effet, cette pièce était l'ultime rempart contre ses rivaux et les poursuivants acharnés qui réussiraient à le débusquer à travers le dédale de ruelles, de maisons, de caves et de galeries qui constituait Vol-au-vent. En arrivant ici, ils éprouveraient la satisfaction d'être tombée sur la cachette, embarquerait le coffre et partirait sans se poser plus de questions. Un sourire ce fierté s'épanouit sur le visage d'Alaric tandis qu'il repensé à se stratagème. Puis, avec une certaine gaieté, il s'avança jusqu'à l'un des angles de la pièce et appuya sur une brique bien précise. Un cliquetis se fit entendre à la suite duquel le crocheteur exerça une légère pression sur le pan du mur en face de lui. Celui-ci coulissa vers l'arrière pour révéler une autre entrée qu'emprunta Alaric.

La pièce dans laquelle il pénétra était par opposition, sèche, chaude, et baignée d'une agréable lueur. Placée contre le mur du fond, une grosse chaudière que le gnome avait remis en état servait de foyer à son repère. La pièce était vaste , de formes ovoïde. Des échelles et des escaliers permettaient d'accéder à plusieurs étages. Au centre du lieu, se trouvait la pièce de vie avec quelque chaises, une table et plusieurs meubles de rangements, en bref tout le nécessaire pour vivre confortablement et remplir les taches du quotidien avec efficacité.

Sur la droite, une échelle montait contre le mur. En l'empruntant, on pouvait accéder à une large plate forme qui surplombait la pièce. Là sur des étagères en bois massif, polies et vernies, trônaient les perles rares de sa collections, les plus belles prises qu'il avait accumulé au fil des ans. Pour l'instant, ces trouvailles étaient encore peu nombreuses, mais Alaric comptait remédiait à cela très bientôt.

Sur la gauche de la pièce centrale, une volée de marche descendait vers une zone où Alaric avait installé son atelier, son établi en fer forgé était enfouie sous une masse de papiers et de plans. de nombreuses serrures et mécanismes en tout genre pendait aux murs et servait d'entrainement au crocheteur. A côté de l'établi, un meuble contenait tout les outils de "travail" d'Alaric, le seul endroit de la pièce qui était rangé avec minutie.

Le gnome lâcha un soupire de soulagement en refermant le passage par lequel il était arrivé. Il ôta ensuite sa cape et tira un fauteuil vers la chaudière tout en relançant les braises rougeoyantes qui couvaient dans le foyer. Puis il en retira un petit brandon avec lequel il ralluma sa pipe. Enfin il tira une longue bouffée de fumée et se laissa allé contre le dossier du fauteuil. Il se sentait chez lui ici. Il avait mit de longues années à organiser et restaurer cet endroit, mais l'effort en valait la peine. Aujourd'hui, il possédait l'une des bases d'opération les  plus discrètes de Vol-au-Vent et bien malin serait celui ou celle qui parviendrait à remonter jusqu'à lui.

Il se redressa pour aller consulter les plans qui traînait sur son établi. Maintenant que ses fondations étaient solides, il pouvait se lancer dans la cour des grands et viser des trésors bien plus intéressants que les maigres butins qui faisait généralement son pain quotidien.

Il passa tranquillement le reste de la soirée à peaufiner ses diverses stratégies à l'éclat d'une bougie, rêvant de ses futurs coup d'éclats qui marqueraient l'histoire de Vol-au-Vent....
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Téa
Admin
Peuple : Humain
Or : 503

Feuille de personnage
Or: 84
MessageSujet: Re: Au cœur du dédale... Au cœur du dédale... EmptyJeu 11 Aoû - 11:40
Téa
Les charmants égouts de vol au vent, leurs eaux grasses et giclantes sublimées de ces entêtantes odeurs avariées, ces curieux relents nauséabonds et de ces substances bouseuses qui attendent avec impatience qu’on les piétinent….

- Pwaaaa ! Quelle horreur !

L’humaine fronça le nez de dégoût, inspectant soigneusement le sol avant d’y poser le pied. Se retrouver obligée d’errer dans ces tunnels obscurs, c’était bien le pire qui pouvait arriver à la monte-en-l’air, habituée à la légèreté des toits, aux fumets savoureux s’échappant des foyers et aux belles nuits étoilées séduisant les coeurs les plus durs. Enfin c’est ce qu’il se racontait en tout cas. Manquant de trébucher sur une mousse à l’allure suspecte, elle posa la main sur le mur suintant d'humidité, réprimant un frisson. Elle n’était vraiment pas dans son élément sous terre, mais les circonstances faisaient qu’elle n’avait guère eu le choix : en ville, un casse d’une ampleur sans précédent avait alerté une bonne partie de la milice. Lla police avait même installé des guetteurs sur les toits, au grand dam d’une partie des voleurs de la ville, dont Téa faisait bien évidemment partie. Le seul terrain de fuite à peu près praticable se retrouvait donc être les égouts. Ce qui en soi aurait dû l’arranger, car ses “investigations” la menaient tout droit dans un repère caché quelque part dans le méli-mélo des canalisations. Foutu gnome. Arrivant à un croisement, elle laissa échapper un sifflement de mécontentement, levant la carte sommaire qu’elle avait réussi à arracher à son informateur favori. Hélas, déchiffrer les gribouillis et les lignes censées reproduire le vaste réseau souterrain relevait malheureusement du défi. Cela faisait déjà deux fois qu’elle rebroussait chemin, et elle redoutait de réussir à trouver ce qu’elle cherchait.  

- A droite, puis à gauche…. non tout droit…. puis au milieu et encore à droite….
- GRRRRR
- Heeeeeee !

N’essayant même pas de se retourner pour voir à quelle bête féroce appartenait le rugissement, elle prit ses jambes à son cou, essayant de suivre la trajectoire qu’elle venait de repérer. Bien entendu, la rouquine, impatiente et forcée par les circonstances, était devenue imprudente et s’était engouffrée tête la première dans une bouche à portée. Mais elle avait omis de tenir compte des nombreuses rumeurs circulant sur la prolifération des monstres, et ne portait qu’une dague dans sa botte. Bien peu pour se défendre contre les créatures cauchemardesques supposées hanter les égouts et dont les légendes terrorisaient hommes, femmes et enfants.

- Sacrebleu !

Le passage était une impasse, pour continuer il fallait mettre le pied dans les eaux noires et puantes et passer dans le petit tunnel. Derrière elle, des bruits effrayants ponctués de grognements hargneux eurent vite fait de la décider : elle sauta dans l’eau, soupirant de soulagement en voyant qu’elle ne dépassait pas ses genoux, et se dépêcha de fuir. S’orientant complètement au hasard des passages, elle passa plusieurs sections, descendit quelques marches qui l'emmenèrent au niveau inférieur, franchit une ou deux grilles de séparation - heureusement fort faciles à ouvrir - qu’elle referma rapidement derrière elle, fut forcée d'abandonner une botte au fond de l’égout boueux et finit par se retrouver dans un petit couloir au sec. La flamme de sa torche vacillait et finit par la lâcher, l'obligeant de poursuivre à tâtons. Sous sa main, les mètres défilèrent, jusqu’à ce que le mur en pierre fasse finalement place à du bois. Dans sa précipitation, elle n’hésita pas : son instinct lui dictait d’ouvrir cette fichue porte, peu importe les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. Elle s’élança violemment contre le montant, mais le bois devait être massif et rien ne bougea d’un pouce. En même temps... S’agenouillant, elle saisit la poignée, pensant essayer de forcer la serrure, pour découvrir que la fichue porte n’était pas verrouillée. Elle se dépêcha donc de la franchir et de la sécuriser avec la lourde barre en bois qui traînait de l’autre côté avant de reprendre sa course folle.

Elle ne savait plus depuis combien de temps elle courrait de la sorte, mais son souffle court lui criait grâces. Avançant toujours à l’aveuglette, elle finit par se retrouver face à une grille qu’une fois encore son crochet dû ouvrir. Le pêne tourna sans un bruit, de même que la grille, mais elle ne prit pas le temps de s’en étonner. Elle n’entendait plus la bête, cependant la panique l’avait suffisamment gagnée pour que son cerveau n'obéisse plus qu’à son instinct de survie. Ouvrir, refermer, courir... C'est dans cet état d'esprit qu'elle déboula dans une sorte de repère surement squatté par quelques bandits ou mendiants. Ouvrant la bouche pour crier un “à l’aide”, elle s’empressa de la refermer, n’osant pas signaler sa présence - les humains n’étaient pas toujours moins dangereux que les monstres - et se mit à la recherche d’une arme et d’une sortie. Mis à part une bouteille brisée, rien de bien dangereux ne semblait traîner dans les parages. Retenant quelques jurons, elle fut soudain surprise de sentir sa main s'enfoncer doucement dans le mur, suivit d’un léger bruit.

- Tient tient, on dirait que le coin n’est pas si désert.

Ce qui aurait été le cadet de ses soucis si des coups sourds n’avaient pas retenti. Des créatures devaient être en train de s’en prendre à la porte en bois. Sans perdre son temps, elle se mit à longer les murs et meubles, sure qu’un passage devait se cacher dans le coin.

- Bingo !

Elle se faufila dans la nouvelle ouverture, et s’avança sur la pointe des pieds. Le mur se remit en place, ce qui devait lui garantir un peu de sécurité. Tout du moins elle l’espérait, car sa fuite n’était pas des plus discrète, il fallait bien avouer qu'elle n'avait pas fait dans la finesse. Elle releva la tête, avançant avec curiosité. L’ambiance des égouts avait radicalement changé par ici. A vrai dire, cela ne ressemblait d’ailleurs pas du tout à des égouts. C’est alors qu’elle le vit, tranquillement assis à faire elle ne savait quoi.

- Je t’ai eu saleté de journaliste !

Et oubliant jusqu’aux horreurs des égouts, elle sauta sur le gnome qui lui faisait face. Pour réaliser un peu tard qu’il ne ressemblait pas tout à fait à l’individu qu’elle recherchait. Mais prise dans son élan, impossible de réagir, tout semblait aller trop vite, comme dans un rêve. L'avait-elle saisi au col pour se faire rejeter ? Ou bien avait elle vraiment réussi à se stopper et se laisser choir au sol ? En tout cas, dépitée, étalée à terre et couverte de crasse, il n'y avait aucun doute, ce n'était pas son jour de chance.
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