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Sujet: Flâner au soleil Jeu 12 Mar - 15:37 | | | Allongée sur le rebord de la grande fontaine au centre de la place, paressant tranquillement sous le soleil de ce bel après-midi, Téa observait au travers ses yeux mi-clos les passants qui allaient et venaient. C'était une heure où les marchands qui avaient fait un bon chiffre commençaient à remballer leurs affaires, et donc une heure où la voleuse guettait attentivement s'il y avait dans le tas une affaire juteuse et pas trop pénible à accomplir.
Elle jeta un oeil aux deux jeunes hommes qui se tenaient le long d'un long mur blanc. A moins qu'elle laisse passer sa chance au profit de jeunes plus inexpérimentés. Elle soupira, s'étira, et se retourna lentement, pour observer l'autre côté de la place. Il n'y avait pas grand monde aujourd'hui, elle aurait peut-être mieux fait de se rendre au port. Un mouvement sur sa droite attira soudain son regard.
Un homme s'avançait doucement dans sa direction. Plutôt bel homme, surement humain, il portait des vêtements sombres, et sa démarche souple et élégante laissait penser qu'il avait reçu une certaine éducation. Téa fronça les sourcils. Il lui semblait qu'elle aurait du le reconnaître, elle connaissait tous les nobles riches de la ville, tous des "clients" potentiels. Pourtant elle n'arrivait pas à lui remettre un nom. Se positionnant de manière à bien l'observer, elle se mit à l’examiner attentivement. Visiblement peu pressé, il paraissait déambuler au hasard, s’arrêtant parfois devant un stand, ou se grattant une joue d'un air pensif.
Sentant sa curiosité croître au fond elle, ravie d'avoir trouvé une occupation qui la changerait de ses activités habituelles, elle décida de le suivre afin de découvrir un peu mieux qui il était. A moins qu'elle ne s'amuse un peu et aille l'attaquer de front. Elle se redressa, réfléchissant tout fixant l'étranger qui arrivait à sa portée du coin de l'oeil, lorsque quelqu'un poussa un cri à son attention.
- M'dame, attention...!
Bam. Elle se prit le ballon de plein fouet, suivi du gamin qui courait après.
- Qu'est ce...
Assommée par le coup et déséquilibrée par l'enfant, Téa bascula en arrière, tout droit dans la fontaine. Elle se contorsionna dans un réflexe dicté par sa vie de monte en l'air, essayant d'éviter de plonger droit dans le bassin et de finir trempée, mais ne put éviter d'asperger son beau passant au passage. Ni de lui asséner un coup de pied involontaire dans sa chute. Ni de mouiller son corset et une partie de sa robe. Ni de jurer après les jeunes joueurs à la balle.
- Fichez moi le camp d'ici bande de... !
Elle essaya de se relever, furieuse et consciente qu'elle allait devoir s’excuser auprès de l'homme. Pour une entrée en matière discrète c'était fichu. Quand à essayer de le charmer maintenant qu'elle était en colère et mouillée... |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Dim 15 Mar - 19:22 | | | Illver était plongé dans ses pensées. Il n'avait pas eu beaucoup de travail aujourd'hui et ses pensées avaient largement divagué. Il avait passé la matinée en bien grande compagnie et des projets avaient commencé à naître. Il avait écouté des hommes politiques avec attention. Le jeune homme n'était pas encore assez à l'aise pour se mêler aux conversations du monde. Pourtant au fond de lui une flamme était en train de s'allumer. Une envie, un désir puissant de s'immiscer dans ces discussions, de s'imposer, l'avait gagné. Malgré son inactivité la matinée avait été fructueuse. Le silence était parfois le meilleur moyen de savoir départager ses alliés de ses ennemis. Il avait découvert quelles personnes pouvaient l'intéresser. Quelles personnes se mettraient sur son chemin. Quelles personnes le soutiendraient. Un sourire naquit sur son visage : il aurait toute la soirée pour y penser. Le médecin se reprit rapidement s'obligeant à reprendre pied. C'était la règle de base : ne jamais dévoiler ses émotions en public, surtout le sourire carnassier qui laissait voir des dents rayant le sol.
Alors qu'Illver marchait paisiblement retournant vers son domicile pour s'y reposer et attendre le lendemain - ou plutôt la soirée - il fut violemment percuté par un pied et soudainement trempé. Tombé en arrière gisant sur son postérieur dans une position qui ne le mettait guère en valeur le médecin sentit une couleur sourde monter de son ventre. Il ne la laissa pourtant pas gagner. Ce n'était pas le moment. Il se redressa tant bien que mal, lança un regard noir aux gamins qui s'enfuirent sans demander leur reste - ni leur ballon d'ailleurs. Il se tourna vers la fontaine, une main sur son torse où le pied l'avait frappé encore à bout de souffle. Un regard dédaigneux vers l'eau lui montra une jeune femme à la chevelure rousse, trempée, tentant de se relever luttant vainement contre le poids de ses vêtements. Un sourire perça sur le coin de ses lèvres et il lui tendit une main.
" - Mademoiselle, ... ?"
L'inconnue n'était pas richement vêtue, elle n'était pas non plus très distinguée, mais elle avait dans le regard un feu farouche qui l'amusait. Le galant décrocha un sourire franc. Des passants s'arrêtèrent les regardant. Il perçu le regard d'un de ses patients qui sourit devant la scène et sa bienfaisance manifeste. Un sorte d'orgueil réchauffa son ego. C'était si simple d'être observé et apprécié par le peuple. |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Dim 15 Mar - 20:15 | | | Téa réprima un soupir. Au moins, il n'avait pas l'air spécialement fâché, ni plié en deux. Ou alors c'était à cause des passants qui les regardaient, et il voulait se tenir correctement, pour ne pas salir sa réputation. Après tout il avait l'air d'un gentleman plutôt aisé. Elle accepta sa main, faisant mine que tout était parfaitement normal malgré son état.
- Merci.
Rapidement, elle s'inspecta. Bien que mouillé, son corset était brun foncé, et de loin les gens ne verrait pas qu'il était trempé. Quand au reste de sa robe... Ce ne devait pas être très beau à voir. Elle tapota rapidement le tissu, essayant de lui donner meilleure mine, et se tourna vers son passant.
- Je suis vraiment désolée, j'étais plongée dans mes pensées et je n'ai pas vu arriver ces... ces sales mômes !
Enfin bon, après tout, c'était elle qui était la plus embarrassée et en plus mauvais état visiblement. Décidant de ne pas prolonger ses excuses plus longtemps, elle décida que puisque le hasard les avaient fait se rencontrer, autant en profiter. Peut-être était-ce là l'occasion d'en apprendre plus.
- Je me nomme Téa, enchantée. Je ne crois pas vous avoir déjà croisé par ici ?
Elle fit ce qu'elle put pour lui adresser un sourire charmeur, avant de réaliser qu'avec ses cheveux à moitié humides et décoiffés, le résultat ne devait pas trop être là. Voyons voir. Inutile de continuer à sourire bêtement dans ces conditions. Elle sortit un mouchoir de son corsage, et s'avança vers l'homme, prête à essuyer sa veste qui avait légèrement prit l'eau.
- Vraiment, je ne voulais pas prendre un bain à cette heure-ci, et je n'avais pas non plus prévu de vous y faire prendre part au passage, je suis confuse.
Son portefeuille était-il à droite ou à gauche ? Elle n'avait pas eu le temps de noter s'il était gaucher ou droitier. Prétextant de tapoter l'eau, elle suspendit soudain son geste. Son mouchoir n'était pas vraiment des plus secs, continuer de la sorte serait plutôt suspect. Décidément rien ne marchait comme il fallait aujourd'hui.
- J'imagine qu'il est inutile d'essayer de vous rendre service de cette manière. He bien tant pis, ça fera toujours l'affaire sur moi.
Espérant qu'il ne réagisse pas trop mal, elle se servit du mouchoir pour essorer un peu ses propres cheveux, scrutant ses réactions et celles des passants du coin de l'oeil. Visiblement certains le connaissait. Il était donc bel et bien établi en ville, au moins pour un temps. Et il devait jouir d'une certaine réputation.
Dernière édition par Téa le Dim 12 Avr - 23:00, édité 1 fois |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Dim 12 Avr - 22:14 | | | [HRP : salut ma belle, je suis vraiiiiiment désolée de t'avoir un peu laissée tombée là. Je fais juste des horaires de fous. Je vais te faire une réponse, mais elle sera courte. Je pense que pour le moment je te ferais plutôt des réponses courtes. Débizou !]
Illver manqua d'attraper le poignet de la voleuse alors qu'elle cherchait à s'accaparer de son porte-monnaie. Il avait facilement reconnu que cette jeune demoiselle n'était pas des plus honnêtes. Il n'était pas cependant sûr qu'elle appartienne à la guilde des voleurs. Après tout peut être l'aurait-elle épargné de ses mauvaises manière si elle avait su qu'il faisait parti des bienfaiteurs de sa guilde. Elle s'éloigna finalement. Il épousseta sa veste paisiblement. D'un coup d'oeil il observa les alentours. Les passants s'étaient remis à marcher. Plus personne ne les observait. Il en profita pour se tourner vers la femme en train de s'essorer les cheveux. Du fait d'avoir retirer le mouchoir de son corsage celui-ci s'était un peu délacé et il put voir, alors qu'elle se penchait en avant la naissance de ses seins. Un sourire amusé se dessina sur son visage et il détourna la tête à nouveau. Après tout, il était un gentleman. Et il devait se respecter.
- Mademoiselle ...
Il attrapa avec une douceur infinie et se pencha en avant pour lui faire un baisemain. Ses lèvres cependant ne touchèrent pas sa peau. Il se redressa
- Je me prénomme Illver. Je suis enchanté de même.
Il lui fit un sourire et lâcha sa main
- Il ne me semble pas non plus vous avoir déjà croisé. Je suis médecin, mon cabinet est un peu plus loin sur la place.
Il inclina la tête dans la direction de son logement
- Souhaiteriez-vous qu'une de mes domestiques se charge de vous trouver une robe de rechange ? Je ne peux laisser une parfaite demoiselle comme vous dans un état pareil ! Qu'en dites-vous ?
Il fit un sourire charmeur -qu'il réussit lui. |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Dim 12 Avr - 23:54 | | | [Mais il n'y a pas de problèmes, une ligne de toi suffit largement à mon bonheur o/]
Il n'est jamais facile de savoir ce qu'une personne a en tête à un moment précis. Encore moins quand elle agit de manière aussi inattendue et raffinée. Lorsque ce charmant passant se baissa tout un coup pour se saisir de sa main et la porter à ses lèvres, Téa aurait été bien incapable de dire pourquoi il se conduisait de la sorte. D'autant plus que prise de surprise par le geste, elle ne put empêcher le rouge de lui monter aux joues. Ce genre de salutations n'étaient guère utilisées que par les nobles, et il était plus qu'improbable qu'on présente ses respects de la sorte à une parfaite inconnue. Surtout si celle-ci avait nettement l'air de ne pas appartenir a une classe aisée. Elle savait pertinemment que ses vêtements ne pouvaient pas tromper un oeil habitué à contempler et à porter des matières nobles depuis des années. Ce n'était d'ailleurs pas son but, elle possédait des habits de haute confection, mais qu'elle n'utilisait que pour certains vols, nécessitant de se faire inviter dans une demeure des hauts quartiers.
Sentant sa main mollir, elle le laissa donc faire, ses lèvres rouges s'arrondissant dans un oh de stupeur muet, réalisant à peine que ce baise-main était incomplet. Sa main la brûlait, et quand il la relâcha, elle la ramena contre son corset, la protégeant de son autre main comme si elle avait été blessée.
- Illver...
Elle chuchota son nom du bout des lèvres, le savourant, avant de commencer à revenir à la réalité. Bon sang, qu'est ce qui lui prenait. Elle n'allait tout de même pas succomber devant les charmes d'un simple mâle. Ce n'était pourtant pas là son habitude, c'était elle la prédatrice, et non pas l'inverse. Depuis quand se mettait-elle à rougir sur la simple action d'un bellâtre inconnu.
- Votre cabinet... Je ne sais pas trop. Il est vrai que ce n'est pas très correct de se promener en ville avec une telle tenue, mais, venir chez vous de la sorte... Est-ce bien correct ?
Il était donc médecin. Son nom ne lui disait vraiment rien, mais elle commençait à se demander s'il ne s'agissait pas de cet étrange individu, ne faisant pas de cas de figure et dont on parlait tout bas un peu partout, soignant aussi bien les nobles que les pauvres. Ce qui pourrait expliquer son comportement avec elle. En attendant, les choses se passaient un peu rapidement, il fallait qu'elle se décide et vite, peu importe qui il pouvait être. Le suivre, et pouvoir jeter un coup d'oeil dans son cabinet ou bien en rester là. Pour aujourd’hui en tout cas. Ce qui pouvait être plus raisonnable, surtout s'il était bel et bien ce médecin réputé. Le voler pourrait lui poser problème s'il était un protégé de la Rose. Cependant, il était trop tard pour elle. Le sourire qu'il lui adressa eut bien vite raison de ses états d'âmes, et avant qu'elle ait eu le temps de s'en rendre compte, elle avait accepté son offre.
- Si cela ne vous pose pas de problèmes, alors je vous suis. Je serais ravie de voir votre cabinet, je ne suis jamais entrée chez un médecin vous savez. Mais cela n'entachera-t-il pas votre réputation ?
Elle se détourna un peu de lui, préférant fixer son regard dans la direction qu'il venait de lui indiquer que dans ces yeux d'un vert profond qui l'hypnotisait.
- J'ai entendu dire que certains docteurs n'avaient pas de coeur et étaient de vrais bouchers, menant des expériences horribles en secret pour faire évoluer leur science. J'espère que vous n'en faites pas partie ? Ou tout du moins que vous ne pensez pas faire de moi un cobaye ?
Elle ne put s'empêcher de frissonner, mais ce n'était pas à cause de ses paroles. Bien que le soleil soit chaud aujourd'hui, un vent léger s'était levé. Sur ses vêtements trempés, cela provoquait un effet de froid très désagréable. Ceci dit, si elle tombait malade, elle serait entre de bonnes mains non ? |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Lun 13 Avr - 20:40 | | | [HRP : Owwww je fond :'(]
"- Ma réputation ne saurait souffrir de votre présence... Ne vous inquiétez pas pour moi très chère..."
Bien décidé à jouer un petit tour à la voleuse il posa ses deux mains sur ses épaules, et, placé dans son dos commença à la pousser vers son cabinet. Il se pencha en avant vers l'oreille de la jeune femme et commença à susurrer
"- Je ne vous ai pas invité pour rien ma mie. J'adore avoir des cobayes à ma disposition. Je les ouvre en deux, je leur enlève la peau et je regarde leur organes. Et surtout j'essaye de les garder en vie pendant tout ce temps pour voir dans leur regard la douleur et l'horreur pure. Vous n'imaginez pas à quel point c'est agréable. Un frisson qui descend lentement le long de votre échine, continua-t-il alors qu'une main glissait dans le dos la femme"
Il ne lui laissa pas le temps de répondre, la poussant un peu plus fort pour entamer la marche. Il maintenait une pression moyenne sur l'épaule qu'il tenait toujours. Son visage reprit néanmoins son air neutre et paisible. Son regard flirta un moment avec la foule ne voulant surtout pas paraître grossier ou déplacé. Il avait malgré ses paroles une réputation à tenir, et cette petite mascarade ne devait surtout pas ruiner une bonne matinée. Après 5 petites minutes il étaient devant une grande porte noire qu'il ouvrit après l'avoir lâchée. Un instant plus tard il était à l'intérieur, elle aussi. Il claqua la porte. Il héla la femme de chambre et lui remit la jeune femme.
Une fois seul il se rendit dans son salon. Il versa un peu d'alcool dans un verre et le huma avec plaisir. Après y avoir trempé ses lèvres il se laissa tomber dans un fauteuil. Un domestique alluma un feu dans la cheminé. Illver laissa son regard divaguer dans les flammes pendant un instant. Finalement gêné par ses vêtements mouillés il retira sa veste et sa chemise et se rapprocha du feu. Il avait toujours le regard perdu. L'air doux et et gentil.
[Bon je me suis retenue de faire pire mais miiince x) ] |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Lun 13 Avr - 22:52 | | | Téa eut un sursaut de frayeur lorsqu'elle sentit sa main dans son dos. Sans compter les propos inquiétants qu'il venait de lui faire. Mais, il était en train de plaisanter n'est-ce pas ? Ne se sentant pas trop sûre d'elle même, elle n'avait pas vraiment d'autres choix que de le suivre, mais elle décida de rester sur le qui vive. Plus facile à dire qu'à faire à vrai dire. Une fois arrivé au fameux cabinet, elle fut remise à une femme de chambre, dès que la porte se fut refermer sur elle, elle ne put empêcher de pousser un énorme soupir de soulagement.
- Que vous arrive-t-il Madame ?
- Ce n'est rien. C'est juste que votre maître... je crois qu'il a voulu me faire peur pour se moquer de moi. Il ne se passe rien d'étrange par ici ? Pas de cris bizarres par exemple ?
- Des cris ? Non, je n'ai jamais rien entendu de tel. Venez par ici s'il vous plait.
Téa la suivit docilement, admirant la décoration sobre de l'intérieur, qui n'essayait cependant pas de camoufler sa richesse. Elles arrivèrent dans un petite pièce visiblement destinée à s'occuper du linge de la maison. La femme de chambre se dépêcha de prendre les mensurations de Téa, et ouvrit une porte qui donnait sur une salle d'eau.
- Un bain est prêt, profitez-en et réchauffez-vous, je m'occupe de faire apporter des vêtements.
- Merci...
Elle eut à peine le temps de répondre qu'elle se retrouva seule devant une grande baignoire remplie d'eau fumante. Décidément, être riche avait du bon. Elle fit tomber ses vêtements humides à terre, et glissa un pied dans le bain. la température était juste parfaite. Elle s'immergea complètement, sentant son corps se détendre sous la chaleur bienfaisante, lorsque la porte se rouvrit sur une jeune servante.
- Je viens prendre vos vêtements pour les nettoyer. Avez-vous besoin de quoi que ce soit ?
- Non, ça ira très bien
La servante se retira, laissant Téa pensive Elle était en train de se faire servir par des gens à peine mieux lotis qu'elle Ce n'était vraiment pas correct de sa part cependant, il serait idiot de ne pas profiter d'une telle occasion. Mettant de côté ses remords, elle se contenta de savourer ce moment, se lava les cheveux avec le contenu d'un flacon délicieusement odorant, et se décida enfin à sortir de l'eau. la jeune servante lui avait laissé une grande serviette délicatement parfumée, et elle s'enveloppa dedans avec plaisir. Un coup fut frappé à la porte alors qu'elle finissait de se sécher.
- J'apporte les nouveaux vêtements de Madame.
Elle avait fait vite ! Téa se saisit de la pile de linge, et se retrouva devant une robe splendide, dans des tons orangés et rouges sombre qui iraient parfaitement s'associer avec sa chevelure. Elle les enfila avec ravissement ; ils lui allaient comme un gant ; et releva ses cheveux avec un grand ruban rouge qui faisait partie de la pile. Elle sortie de la pièce d'eau, pour trouver la femme de chambre qui l'attendait. Celle-ci la scruta minutieusement des pieds à la tête, chuchota un ça ira, et lui fit signe de la suivre pour l'emmener dans le salon où cet Illver patientait visiblement depuis leur arrivée.
- Vraiment Monsieur, je vous remercie...
La pièce n'était pas très lumineuse, seulement éclairée par le feu de la cheminée, et elle n'avait pas réalisé tout de suite qu'il avait ôté son haut. Elle se sentit rougir une fois de plus, et tourna la tête de côté, ne voulant pas paraître irrespectueuse, mais prenant suffisamment son temps pour que son oeil puisse se régaler au passage. Le charme de cet homme n'était pas qu'apparent, mais bel et bien réel. Appétissant.
- Il ne fallait pas vous donner cette peine, cette robe est vraiment trop bien pour quelqu'un comme moi.
A défaut d'admirer son hôte, elle se mit à inspecter la pièce. Les vieilles habitudes de voleur ont la vie dure après tout. Et il ne fallait jamais perdre une bonne occasion. Chacun son métier, même si le sien était moins glorieux que celui de la plupart des gens.
- J'espère que vous n'avez pas attrapé froid à cause de moi ?
Si c'était le cas, elle n'en finirait pas de se sentir redevable. Enfin, en apparence au moins. |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Mar 14 Avr - 20:49 | | | Illver perdu dans ses pensées sursauta au moment où la voix de la jeune fille résonna dans la pièce. Il manqua de lâcher son verre. Le médecin n'avait pas vu le temps passer. Il s'était remis à penser à sa mâtinée et les discussions. Son esprit s'était éloigné très loin de la petite voleuse. Dans un moment de divagation il s'était imaginé, grand prince, auprès du maire, les clés de la ville entre les mains. La chaleur qui diffusait du feu avait enflammé ses pensées et un sourire amusé était apparu sur son visage alors qu'il se voyait en train de lever une armée pour partir à l'assaut du monde.
"-Vraiment monsieur, je vous remercie"
Il posa le verre et rougit légèrement se rendant compte de sa nudité. Il prit sa chemise, enfila les deux manches mais ne ferma pas les boutons à cause du contact désagréable du tissus sur sa peau. Il pivota vers elle le regard un peu anxieux
"-Je suis vraiment confus et désolé pour ma tenue mademoiselle. Je ne voulais pas paraître si indécent"
Alors que son regarde se posait sur elle il se tut un instant, son regard se perdant sur la jeune femme. Il eu du mal à se reprendre. Elle était... Métamorphosée. Elle était belle. Il ne put s'empêcher de penser à cet instant précis qu'il n'avait pas eu de femme depuis longtemps. Il toussota doucement et se reprit. Un frisson le traversa de la tête au pied. Il s'était éloigné du feu, sa chemise était mouillée. Il la ferma cependant pour ne pas choquer la demoiselle. Elle s'imprima délicatement sur ses muscles. Rafraîchit il reprit le dessus sur ses pensées et capta le regard quasiment envieux de la jeune voleuse. Il sentit un souffle de colère le prendre.
"-Ecoutez... Gardez vos manières pour une autre personne s'il vous plait..."
Il s'approcha, mais ne la toucha pas malgré sa furieuse envie d'attraper ses joues pour l'empêcher de reluquer son appartement
"-je ne suis pas un de vos ennemis. Malgré mon argent, malgré ma position, malgré tout ce qui pourrait vous faire envie en ces lieux. Je déteste me faire voler, je prends cela comme une trahison... Et je n'aime pas être trahi... Si vous voulez quoi que ce soit ici, demandez le moi, je vous l'offrirais peut être..." |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Mar 14 Avr - 22:18 | | | Soulagée de le voir remettre sa chemise - non pas qu'elle soit si pudique que cela - mais elle se voyait mal tailler la conversation avec un presque inconnu à moitié dénudé, dans son salon qui plus est. En tout cas, il avait l'air d'apprécier sa nouvelle tenue. Son regard était encore plus admiratif que ceux qu'elle recevait en temps normal. Il faut dire que la robe était magnifique elle aussi.
- Mes manières ?
Elle recula d'un pas en fronçant les sourcils. Que voulait-il dire par là ? Qu'il la prenait pour une fille facile ? Ou pire ! Non, visiblement, ce n'était pas tout à fait cela. Comment pouvait-il avoir deviné si facilement qu'elle n'était pas si honnête qu'elle aurait voulu en avoir l'air. Prise au piège, Téa se demanda comment elle allait pouvoir réagir. Lui confirmer son statu, ou bien essayer de lui mentir et de se trouver une histoire pour le convaincre. Elle le regarda attentivement. Il n'avait pas l'air d'être le genre d'homme a qui on raconte des salades. Surtout lorsqu'il a déjà découvert qui vous étiez en réalité.
- Je... ne suis pas venue réellement dans le but de vous voler. Enfin peut-être que si. Mais... Si vous savez... Je ne sais pas comment vous avez deviné mais...Vous avez informé la police ?
Elle n'avait pas l'impression de risquer quoi que ce soi pour le moment, pas si elle se tenait à carreau en tout cas. Mais pouvait elle se fier à son instinct ? Il n'avait pas eu l'air très fiable aujourd'hui.
- Je ne vous est strictement rien dérobé. Et je vous rendrai la robe, ça va de soi. De toute façon, si je la gardais de cette façon ça ne serait pas un vrai vol. Ca serait bien moins amusant, bien moins excitant...
Il était dur d'essayer de faire comprendre à un homme qui n'avait rien d'un voleur sa pensée. Elle n'avait jamais considéré que ses actes pouvaient être perçus comme une trahison après tout. Pour elle, c'était un moyen de faire monter l'adrénaline, tout en dérobant à des personnes aisées, à qui quelques objets en moins ne manqueraient pas, de quoi vivre. Ce n'était pas si différent de bien d'autres métiers complètement légaux eux. Elle prit soudain un air songeur, et se rapprocha légèrement de lui.
- Vous êtes vraiment sérieux ? Quand vous dites que vous me donneriez ce que je veux ? |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Mar 14 Avr - 22:55 | | | "- Je n'ai pas informé la police, la rassura-t-il avec un ton doux"
Illver se sentit soudainement anxieux de l'avoir blessé. Il ne s'était pas comporté comme il le fallait. Il n'avait pas été politiquement correct. Il fit la moue, les sourcils froncés, les yeux inquiets. Il se reprit. Encore une fois il ne devait surtout pas montrer ses émotions réelles, l'inquiétude de ne pas être celui qui fallait. Parfait dans ses actions, et dans sa manière d'être.
"- J'ai ce don. Reconnaître quasi-immédiatement les voleurs, comme les policiers. Je vous ai vu, telle que vous étiez à la seconde même où vous avez fait mine d'essuyer ma veste. J'ai deviné votre vrai nature. Mais. Je ne suis pas un ennemi. Je ne suis pas l'ennemi des voleurs. Au contraire, j'aide beaucoup des vôtres. Si tant est que vous soyez affiliée à la guilde"
Il l'observa longuement. Il avait de nouveau l'air calme, assuré, en pleine possession de ses moyens, grand maître dans sa demeure et prêt à toute éventualité. Son coeur battait un peu plus fort. Ca il n'arrivait pas à le contrôler. Elle était vraiment particulièrement magnifique dans ces atours. Son torse se soulevait légèrement plus rapidement qu'à son habitude.
"- Je vous offre ce que vous souhaitez oui. Comme vous l'avez si bien dit vous même, je n'ai pas besoin de toutes ces choses. Je pourrais même faire remplacer la plupart d'entre elles. Et puis. Certaines de ces choses ne me vont pas, mais vous vont très bien..."
Il refit le même sourire charmeur que dans la rue. Il se détourna d'elle pour reprendre le verre qu'il avait posé sur le dessus de la cheminé et avala le reste du liquide.
"Je n'aime seulement pas qu'on me prenne mes affaires sans me le demander au préalable. Qu'est ce qu'il vous faudrait ?" |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Mer 15 Avr - 0:39 | | | Etait-il digne de confiance ? Ses yeux cherchèrent rapidement l'issue la plus proche, il fallait toujours être prête, on ne pouvait jamais rien prévoir. La porte derrière elle, la fenêtre masquée par un rideau. Peut-être un accès au toit par les étages. Un peu rassurée, ses aveux la perturbèrent. Un homme capable de deviner d'un simple regard quel genre de personne vous étiez ? C'était... dangereux si placé entre de mauvaises mains.
- Vous avez l'air d'en savoir beaucoup sur nous. C'est peu courant.
Elle soupira. Les choses avaient tourné bien différemment de tout ce qu'elle aurait pu imaginer. Pas la peine d'essayer de le faire succomber à son charme, au contraire, c'était elle qui se mettait à plier sous ses sourires. Elle n'était plus maîtresse des évènements, en devinant son statut, c'est presque comme il savait tout d'elle. Et elle en savait si peu sur lui. Allons, Téa. Ne te laisse pas avoir, reprend le dessus de la situation.
- Ce qui me faudrait ? Je n'en sais rien. Peut-être cette robe après tout. Ou peut-être cette petite pendule. Ou ce verre que vous tenez. Du cristal pas vrai ?
Elle s'était rapproché, essayant d'ignorer cet émoi qui la gagnait alors qu'il lui adressait ce sourire éclatant, et posa un doigt sur le bord du verre qu'il tenait, le laissant redescendre en frôlant sa main. Elle était suffisamment près pour sentir sa chaleur corporelle émaner de lui, et son odeur masculine mêlée à un parfum non entêtant, à celle du tissu humide et de la fumée du bois brûlant dans la cheminée.
- Cependant, vous avez raison, je suis une voleuse, et voler fait partie de moi. Si vous me donniez tout ce que je souhaite, j'en serais ravie, mais ce serait ennuyant ne croyez-vous pas.
Il était dur pour elle se savoir ce qu'il pensait. Son visage n'était qu'un masque impassible, elle ne pouvait y lire aucune émotion qui lui indiquerait si elle dépassait les bornes ou non. Ou si ses actions avaient un quelconque effet. Une idée avait germée dans sa tête, mais cela le contrarierait-il, ou bien s'en amuserait-il ? Elle n'avait qu'un moyen de le savoir à vrai dire.
- Peut-être que nous pourrions envisage de faire autrement. Je choisis un objet, et si cela vous conviens, je reviendrais, un de ces jours, pour m'en emparer à ma façon. Et si vous me prenez sur le fait... Qui sait. Je pourrais vous laisser le droit d'essayer de m'attraper. |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Mer 15 Avr - 21:47 | | | "-Quand je dis que je ne suis pas un de vos ennemis, je pourrais qualifier ça de litote. Je suis un de vos alliés mademoiselle. Le médecin de princes et le médecin des voleurs..."
Il la regarda avec un air entendu et se mit à sourire franchement. Il aimait bien parler de son métier. Il prit son souffle pour commencer une tirade sur le quotidien de son métier la façon dont il faisait rentrer discrètement les voleurs et comme il avait parfois réussi à faire se rencontrer des nobles et des gens de la rue pour créer des alliances étranges. A la dernière seconde il se retint, prit un air perdu, plongé dans ses pensées puis secoua la tête. Elle s'était approché pendant ce temps. Elle avait les doigts sur le même verre que lui. Et il pouvait sentir la chaleur de son souffle se répandre sur le tissus mouillé de sa chemise. Il fit un pas en arrière posa le verre sur le haut de la cheminée à nouveau et commença à faire le tour de la pièce l'écoutant citer les choses qui pourraient l'intéresser.
"- Gardez la robe, gardez la robe. Elle n'avait jamais été portée. Je peux vous l'offrir sans me sentir mal"
Il s'appuya sur un mur ses mains dans les poches de son pantalon la toisant calmement
"-Vous savez je suis un simple médecin, je ne possède pas de garde rapprochée ni de gardiens pour ma maison. Si vous choisissez de venir voler quelque chose chez moi vous l'obtiendrez sûrement sans aucun problèmes"
Il releva la tête et plongea son regard droit dans le sien
"- Et qu'est ce que je gagne dans cela ?"
Il se redressa s'approcha et ft un tour autour d'elle. Quand il fut de retour face à elle il attrapa délicatement son menton entre ses doigts
"- Dans les marchés que je fais en général j'y trouve une contrepartie"
Il la lâcha puis lui fit dos pour aller ouvrir les rideaux.
"- Donc ? Qu'est ce que je gagne à vous laisser infiltrer ma maison pour voler quelque chose ?" |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Mer 15 Avr - 22:43 | | | - Très bien, disons que je garderais cette robe comme un souvenir de note rencontre. Si j'avais su où cela nous mènerais... enfin peu importe.
Quand il tourna autour d'elle comme un fauve autour de sa proie, elle ne put s'empêcher de sourire. C'était vraiment un personnage intéressant. Cependant... Avec quoi pouvait-elle bien appâter cet homme ? Il était hors de question de lui laisser croire qu'il pourrait profiter de ses charmes. Elle n'avait rien contre cette idée, mais elle n'avait pas envie de jouer à ça avec lui, pas de cette façon là. Il était riche, si il était bien le médecin auquel elle pensait, il était respecté de nombreuses personne dans la cité... Qu'est-ce qu'une simple voleuse comme elle pouvait avoir à lui offrir.
- Une contrepartie ? Le simple frisson de me savoir venir rôder dans votre chambre pendant que vous y dormez ne vous satisfait pas ? Vous êtes bien difficile. Voyons voir.
La lumière qui entrait par la fenêtre n'était pas aveuglante, mais ses yeux habitués au noir étaient tout de même éblouis. Elle cligna des yeux, ajustant sa vision pour mieux contempler le dos de son hôte. De quoi les médecins avaient-ils besoin en général ?
- N'avez vous jamais eu besoin de quelque chose que même l'argent ne pouvait pas vous permettre d'obtenir ? Je parle d'ingrédients pour vos soins, mais aussi de... connaissances. De secrets bien gardés... Ce genre de choses, cela vous intéresserait ? Un voleur de ma trempe peut se faufiler dans bien des endroits auxquels vous ne penseriez même pas. A moins que...
Elle vint se placer à côte de lui, jetant un oeil connaisseur aux mains fines qui lui avaient si fermement tenu le visage un instant plus tôt.
- A moins que vous ne désiriez apprendre quelques ficelles du métier. Allez savoir, cela pourrait vous être utile un jour. |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Jeu 16 Avr - 19:59 | | | Le médecin tourna la tête su le côté et observa un instant la jeune fille avant d'éclater de rire et de quitter le devant pour se diriger dans l'ombre. Il continua à rire pendant un moment et s'approcha de la cheminé les yeux dans le vide.
"- Moi ? Des techniques de voleur ?"
Il recommença à rire puis se tourna prestement vers elle. Il posa son regard dans les yeux.
"- Vous êtes sérieuse ?"
Il s'approcha d'elle à nouveau, attrapa son poignet pour la faire pivoter face à lui. Un attrapa de nouveau son menton et se pencha vers son oreille.
" -Je n'ai que faire de vos techniques de banditisme. Mais vraiment rien à faire... Par contre..."
Il souffla contre sa nuque. Il trouvait cela grisant de se comporter de la sorte sans rien réellement attendre. La chasse. Quelle sensation.
"- Par contre votre autre proposition m'intéresse... J'aimerais bien que vous soyez mes oreilles dans des endroits dans lesquels je ne peux pas me rendre..."
Il se pencha sur son visage
"- Mais cela fait beaucoup de travail... Pour un petit objet volé..."
Il sourit
"- Je peux toujours vous soigner si jamais..." |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Jeu 16 Avr - 22:38 | | | Quel dommage, il aurait surement fait une recrue intéressante. Enfin, il était sans doute trop vieux pour faire un bon pickpocket ou un crocheteur, mais elle l'aurait très bien vu dans le rôle d'un escroc. Ou même d'un courtier, il avait l'air bien plus malin qu'il ne le laissait paraitre. En tout cas elle était contente de voir qu'il savait rire et montrer une émotion autre que de la politesse et du raffinement. Il était humain après tout. Et ses impressions étaient vérifiées, il voulaient jouer lui aussi. Eh bien soit.
Elle ferma les yeux lorsqu'elle sentit son souffle sur sa peau, appréciant ce frisson, et les rouvrit quand elle sentit son visage près du sien. Ses yeux verts étaient magnifiques. Mais elle n'irait toutefois pas risquer sa peau et voler la lune pour eux.
- Des informations ? C'est intéressant. Je me demande qu'est-ce qui pourrait vous intéresser.
Franchissant les derniers centimètres qui séparaient leurs faces, elle ne s'arrêta que lorsque ses lèvres furent presque collées aux siennes, et les remonta vers son oreille, se hissant sur la pointe des pieds pour parvenir à sa hauteur, frôlant délibérément sa joue au passage et s'appuyant sur son épaule pour ne pas perdre l'équilibre. Doucement, elle poursuivit en lui murmurant quelques mots.
- Ha, mais une information vous coûtera un objet différent à chaque fois. Peut-être que je vous en donnerai plus si c'est un objet de valeur.
Elle s'écarta, et s'éloigna d'un pas, croisant sagement ses mains derrière son dos.
- Tout dépend de la sorte d'information dont vous avez besoin. Certains renseignements valent parfois leur poids en or, mais vous devez surement la savoir. Et si j'ai besoin de me faire soigner, soyez sûr que c'est vous que je viendrais voir en premier.
Elle lui adressa un petit clin d'oeil, et se mis à faire le tour de la pièce, inspectant tout ce qu'elle y voyait.
- Je suppose qu'il ne faudra pas que je vous demande ce que vous voulez faire de vos informations ? |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Sam 18 Avr - 11:49 | | | "- Vous pouvez toujours demander. Je vous répondrais si cela m'enchante. Par contre votre silence vous sauvera la mise. Si j'apprends que votre langue se délit à mon sujet..."
Illver s'approcha, profitant de sa grande taille pour paraître imposant, voir menaçant.
"- Je saurais utiliser mes connaissances du corps humains et de ses points faibles à votre perte. Jusqu'à la mort si je le souhaite, ou juste vous torturer de manière exquise"
Malgré la dureté de ses mots quelque chose dans son regard semblait prouver qu'il ne mettait pas gaieté de coeur à être aussi brutal, et qu'il préférait ne pas arriver à de telles extrémités. Après tout il n'avait pas proposer de la soigner pour la torturer dans la foulée. Il se détourna. Il ne lui répondrait probablement pas de toute manière. Les ambitions obscures de son âme devaient rester secrètes. Elles ne lui étaient pas entièrement disponibles à lui même, il ne comptait pas les découvrir à la première venue. Un sourire traversa son visage. Cette rencontre fortuite pouvait être fructueuse. IL n'avait jamais pu s'introduire dans la guilde des voleurs pour mener de tels partenariats car cela lui aurait probablement coûté cher en réputation. Cette jeune femme paraissait encore très libre de ses actions et comme elle ne l'avait pas immédiatement reconnu elle devait être à son propre compte. Une personne qu'il pourrait acheter sans problème. Ou capture en cas de conséquences inattendue. Probablement personne ne s'inquiéterait à son sujet.
Illver fit volte face
"- Combien monnayez-vous des information sur le Baron Agram ? Pas des histoires de jupon, je n'ai que faire de ses déboires sentimentales. Je parle d'information sur son utilisation de son argent. Auprès de politiques par exemple. Ou d'autres grands de ce monde..."
Il se rapprocha au plus près d'elle la fixant droit dans les yeux
"- Quel est votre prix ?" |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Sam 18 Avr - 15:52 | | | Consciente qu'il ne plaisantais pas, même si elle trouvait étrange pour un homme qui se consacrait à soigner les gens de proférer de telles menaces, Téa acquiesça solennellement. Elle ne voyait aucune raison de le trahir, et encore moins si ça devait la mener à se faire découper en rondelles. A moins que les renseignements qu'ils désiraient soient... Vraiment énormes ? Non, elle ne voulait pas le savoir. Même si elle se demandait si elle avait bien fait de se lancer dans ce marché étrange et faisant si peu partie de ses habitudes - après tout elle était monte-en-l'air, une simple cambrioleuse qui aimait s'élancer de toits en toits - , cela pouvait rapporter gros. Et à moindre risques, si elle savait rester discrète et ne rien voler sur son passage.
- Je n'ai aucune raison d'aller divulguer quoi que ce soit à qui ce soit. C'est une affaire conclue entre vous et moi.
La suite ne manqua pas de la surprendre.
- Des informations sur le baron Agram ? Sur la façon dont il gère son argent ?
Intriguée, la jeune femme ne s'attendant pas à ce genre de choses, elle fronça les sourcils et se mit à réfléchir. Le baron était un des nobles les plus influents dans la cité. Non pas tant à cause de son pouvoir politique, mais plutôt à cause de son chiffre d'affaire impressionnant. Son commerce était plus que florissant, et bien qu'une partie de son argent soit régulièrement offert aux gouverneurs de la cité pour aider à son enrichissement et à sa construction, ce n'était que la partie émergée de l'iceberg. Mais s'approcher de lui ne serait pas facile.
- Les risques seront élevés. Je pense que le prix ne sera pas donné. Si je ne me trompe pas, ce tableau est un Bonet ?
Elle parlait de la toile qui ornait la cheminée. Un splendide tableau représentant un petit pont au dessus d'un cours d'eau, orné de fleurs colorées et resplendissant de lumière. On reconnaissait le style des coups de pinceaux à mille lieues à la ronde.
- Cela devrait couvrir les frais. Mais pour la prime de risque...
Elle se tourna vers la petite vitrine dans le coin de la pièce, qui mettait en valeur des pièces de collection admirables.
- Ce pendentif m'irait à ravir vous ne trouvez pas ? S'il n'a pas de valeur sentimentale pour vous, vous pouvez considérer qu'il est à moi.
Elle parlait d'un pendentif qui avait l'air fort simple, mais qui était constitué d'un magnifique rubis. Sans doute une pièce rare, ou bien un souvenir de famille. L'objet lui faisait de l'oeil depuis son arrivée dans la pièce, mais bien qu'elle soit voleuse, lorsqu'elle le pouvait, elle évitait de voler des objets trop chargés d'histoires pour une personne. Riche ou pauvre, il était des choses qui n'avaient pas de prix.
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Sujet: Re: Flâner au soleil Sam 18 Avr - 21:19 | | | Le médecin glissa ses mains dans ses poches l'écoutant. Bien sûr que les risques étaient élevés. C'était pour cette raison même qu'il n'était pas en mesure de se mouiller lui même et qu'il lui fallait un intermédiaire. Les affaires du baron était probablement un trop gros poisson pour lui, mais il n'y pouvait rien, sa quête interne de pouvoir le forçait à se lancer bille en tête sur un sujet qui risquait de le mettre hors jeu avant même le commencement. Son but n'était pas de faire tuer la voleuse. Elle n'avait l'air de n'être qu'une enfant.Sa condition ne l'avait probablement pas épargné de la dureté de la vie mais elle n'en demeurait pas moins encore pure de toutes les horreurs du monde des très hauts. Il n'était pas arrogant. Il était lui même persuadé être encore un agneau voulant se plonger dans une marre de crocodiles.
Il l'observa faire son marché dans son propre salon et eu un sourire amusé pour lui même. Le salon était une chose. L'ensemble de ses richesses était ailleurs et c'était tout autre chose. Ici c'était à la fois une manière d'asseoir sa puissance sur les plus pauvres et montrer sa modestie pour les plus riches. Il recevait parfois de hauts dignitaires pour leur apporter des soins et c'était très bien de ne pas se montrer aussi riche qu'eux ou pire plus riche qu'eux.
"- Ce collier ? C'est un simple souvenir de voyage. Je pense que les dames se rendront compte de son absence mais je trouverais une justification adéquate. C'est vrai qu'il vous irait à ravir. Ou plutôt vous lui iriez à ravir. Un bijou pour un bijou n'est-il pas ?"
Il lui fit un sourire.
"- Je pense que nous avons un marché alors. Par contre ma Mie je vais devoir vous laisser, mes visites vont reprendre et je souhaiterais que nous ne soyons pas vu ensembles..."
Il attrapa doucement son poignet et amena sa main à ses lèvres pour lui faire un baisemain. Cette fois il posa sa bouche sur la peau parfumée
"- Le domestique vous fera sortir par une porte dérobée. Je vous souhaite à très bientôt. Ne vous mettez pas trop en danger. Je serais triste d'apprendre votre mort..."
Il fit appeler le domestique qui raccompagna la jeune femme.
Il prit le reste de la journée à faire des consultations pour des maux imaginaires pour différents petits nobliaux qui avaient envie de parler d'eux même et de se plaindre. Il endura la chose sans aucun problème. Apprendre. Le but était d'apprendre. Quand la médecine ne faisait pas partie de sa journée son cerveau passait dans un autre mode, un mode d'apprentissage.
Le soir vint enfin. Il se laissa tomber dans le fauteuil de sa chambre presque nu un verre d'alcool fort à la main. Sa journée avait été usante. Il était épuisé. Il regardait son bureau les yeux dans le vague. Une feuille et une plume traînait. Il avait pris en notes quelques informations intéressantes, mais rien de très critique. Il finit par se redresser et aller vers la fenêtre regarder l'activité de la nuit baisser petit à petit. L'épaule posé contre le mur à côté de la fenêtre il était invisible pour les passants. Il finit par laisser le verre sur un guéridon et partit se coucher. |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Dim 19 Avr - 1:00 | | | - La porte dérobée, bin tient.
Enfin, il était toujours bon de savoir par où se trouvait les petites sorties non officielles d'un bâtiment. Téa se sentait contente d'elle, mais en même temps une boule lui serrait le ventre. N'était-ce pas plutôt un guêpier épouvantable dans lequel elle venait de se fourrer ? Mis il était trop tard. Non seulement il savait qu'elle était une voleuse, mais comme la rencontre avait été purement fortuite, elle n'avait pas donné un faux nom, ni masqué ses cheveux ou son visage. Un mot de sa part, et elle se retrouverait fichée par le quartier général de la police. Et ça, c'était tout bonnement hors de question. Avant de partir, elle récupéra ses anciens vêtements, et demanda à la femme de chambre si on pouvait lui prêter une chemise ou une tunique. Elle quitta la robe, la pliant soigneusement sous son bras, et enfila son pantalon qu'elle avait passé sous sa précédente robe, et la chemise sèche qu'on lui apporta. Elle ne voulait pas paraitre top bien vêtue là où elle avait besoin de se rendre.
Pour commencer, un petit tour à la Guilde pour savoir si ses informateurs habituels avaient entendu parler du baron. C'était bien le cas, malheureusement, en dehors d'une liste assez intéressante de ses possessions, et des moyens quasi inexistants d'entrer dans sa demeure, elle n'était pas plus avisée qu'avant. Pour la suite, il y avait deux solutions. Trainer au comptoir, voir avec qui le baron faisait affaire, et essayer de faire parler ses associés. Ou bien aller fureter du côté de la banque et essayer de voir chez qui bougeaient ses fonds. Toutefois, la banque était hautement surveillée, et Téa préférait garder ce moyen là en dernier recours. Elle opta donc pour le comptoir, où elle passa une bonne partie de l’après-midi à tendre l'oreille, boire du thé, et essayer de faire parler les serveurs. Finalement, elle réussit à obtenir un nom. Galfros. Elle sourit. Elle connaissait ce vieux filou de contrebandier, même si ce n'était pas exactement un bon ami.
Aussitôt qu'elle eut le nom, elle fila vers le port. Elle avait de la chance, le vieux filou était à terre. Elle se dirigea vers la taverne de la mouette acharnée, et poussa la porte non sans froncer le nez. Comme d'habitude dans ce trou à rat, ça puait l'ivrogne et la bière tournée. Ses yeux s'habituèrent aux ténèbres des lieux, et elle repéra le rire de Galfros à l'étage. Elle prit commande auprès d'une serveuse, sachant d'avance ce que le contrebandier voudrait, et se dépêcha d'y monter, n'ayant pas envie de s'attirer des ennuis.
- Galfros ? Très cher ami !
Sans attendre sa réponse, elle tira une chaise et prit place auprès de lui.
- Ca alors. La Rose écarlate vient me saluer. C'est plutôt rare.
D'un signe de tête, il ordonna à ses compères d'aller faire un tour ailleurs, se doutant que si Téa était là, ce n'était pas pour discuter de la pluie et du beau temps.
- Quel vent t'amène par ici très chère ?
- J'ai une mission un peu particulière à remplir. Et pour cela, j'aurais voulu en savoir un peu plus sur une de tes connaissances.
- Une de mes connaissances ?
- Le baron Agram. Un bon acheteur de fourrures parait-il.
- Ce baron là... Et que veux-tu savoir sur lui.
- C'est un peu délicat. En fait je ne suis pas bien sûre que tu ais le renseignement, ni même de savoir si c'est cela que je dois chercher.
Galfros la regarda d'un air songeur, et laissa la servante les servir, appréciant l'initiative de Téa.
- Tu m'as l'air de t'être fourrée dans une histoire compliquée.
Téa soupira et hocha la tête.
- Je crois bien. Pour en revenir au baron... Je n'ai pas vraiment l'intention de le voler lui. Je sais ce qu'il possède, mais il est un peu trop bien gardé pour être un coup facile. Tu sais aussi bien que moi que c'est le genre de personne qui trempe dans des affaires pas toujours très nettes. Je voudrais savoir à qui il paye des pots de vins par exemple. Ou bien a qui profite ses financements. Des choses de ce genre.
- Ssssss. Galfros siffla, tu veux le faire chanter ?
- Non, je ne fais pas dans ce genre de commerce, tu dois bien le savoir. Disons que je cherche... une victime qui serait en train de s'enrichir dans son coin sans que personne ne soit au courant. Le genre de cible qui en cache gros, mais qui fait mine de rien, et qui n'a pas encore une armada à son actif pour protéger son butin.
Téa ne voulait pas qu'on sache qu'elle était en tain de "voler" de l'information. Cela ne se faisait pas très souvent, et c'était plutôt les escrocs et les courtiers qui s'occupaient de ce genre d'affaires. Cependant, elle avait déjà eu recours à la tactique qu'elle venait d'exposer, bien que sur des poissons moins gros, et les résultats avaient été assez probants.
- Je vois. Envie de t'en mettre pleins les poches sans te fatiguer c'est ça ? Je ne te félicite pas.
- C'est que je suis plutôt à sec, très sec en ce moment, si tu vois ce que je veux dire. Mes dernières pièces viennent de s'envoler dans ta bière, et je venais de les prendre au gros lard de l'entrée.
- Les temps sont si durs ? Pourquoi avoir choisi le baron dans ce cas ? Il n'y avait personne d'autre ?
- Il fallait bien que ça tombe sur quelqu'un. Il a beaucoup de relations, et j'ai comme l'impression qu'il tire beaucoup de ficelles dans l'ombre. Ca m'a semblé parfait pour obtenir le genre de proie que je recherche. De plus, tu me connais, j'aime la facilité, mais il faut quand même que ce soit à la hauteur de ma réputation.
- Oui c'est possible. Mais je ne sais pas si je vais pouvoir être d'un grand secours. Je fais affaire avec lui, mais ça reste un simple acheteur, un bon client. Et bien souvent, il m’envoie son intermédiaire. Jabrok, un rouquin balafré. Son homme de main. Il n'est pas très souriant, à l'air dangereux, mais il doit en savoir pas mal sur ce qui trame. Sinon, je sais qu'il donne souvent de l'argent au gouvernement, mais qu'il a toujours refusé d'en faire partie lui même. Mais tu dois le savoir aussi bien que moi. On dit aussi ces derniers temps, qu'il paierait des gardes ou des policiers un peu véreux pour les prendre à son service.
- Mmm. Il se constituerait une petite milice personnelle ? Ceci dit, ce n'est pas un garde qui m'amènera au pactole.
L'information était plus qu'intéressante, mais elle ne montra pas que cela l'avait intriguée.
- Je pense qu'il a également un artificier ou deux a son service, ainsi qu'un mage et un ingénieur. Je lui ai fourni du matériel exotique lors de mon dernier passage. Mais je ne pense pas qu'ils soient payés des fortunes non plus.
Il vida sa chope, et lui fit un grand sourire.
- He, n'oublie pas que mes services sont payants. J'attendrais que tu trouves une piste, mais quand tu auras ton butin pense à moi.
- Je n'y manquerait pas.
Ils discutèrent encore quelques minutes de choses et d'autres, puis Téa pris congé. Remonter la piste de ces maigres informations seraient long et fastidieux. Le moyen le plus rapide de se renseigner était aussi bien plus direct. Mais pour cela, elle allait avoir besoin de son nouvel ami.
Elle rentra rapidement dans son petit appartement, et se changea. Pour la suite des évènements, elle aurait besoin d'être bien habillée, mais ne voulait pas risquer d’abimer la robe que le docteur venait de lui céder. Comme à son habitude lorsqu'elle était sur un coup, elle se lava rapidement les cheveux, et appliqua une teinture à base de plante qui lui fonçait la chevelure, la faisant virer au châtain foncé. Elle était fière de sa tignasse rougeoyante, mais c'était bien trop visible et les gens s'en souvenait trop facilement. Enfilant une robe luxueuse d'un vert profond, n'oubliant pas de passer par en dessous son pantalon de cuir toujours bien pratique et de glisser quelques outils dans sa botte, elle la dissimula sous une grande cape noire, se coiffa rapidement, et entrepris de retourner chez cet Illver. La nuit était tombée, et peu de monde circulait encore dans les rues. Elle avait repéré le bâtiment du médecin, ainsi que le moyen de s'y faufiler par les toits les plus proches, mais ne voulait pas tenter l'expérience pour le moment. Choisissant la porte cachée, elle pénétra sans bruit dans la maison, et se mit à inspecter discrètement les pièces, ne perdant pas trop de temps au rez-de-chaussée. S'il n'était pas sorti, il devait être dans son salon, ou bien sa chambre.
La dernière solution était visiblement la bonne. Elle repoussa la porte derrière elle, et admira le visage calme endormi, tout juste éclairé par la lueur de la lune qui filait par la fenêtre non masquée par des volets ou des rideaux. Il avait l'air paisible, et ses traits s'étaient adoucis, comme si le masque était enfin tombé. Elle vint s'asseoir à côté de lui, hésitante. Elle n'avait pas envie de briser son sommeil, cependant, elle avait ce soir une occasion qu'elle ne pouvait pas rater. A condition qu'il l'aide.
- Illver ?
Elle se pencha vers lui, se retenant de lui caresser la joue, et posa sa main sur sa poitrine, espérant que le secouer un peu réussirait à le tirer de son sommeil profond.
- Illver, c'est Téa. J'ai besoin que vous me fassiez entrer à la réception que donne le baron ce soir. Je sais que vous avez été invité. Illver, réveillez-vous. Je n'aurais pas d'occasions comme celle-là avant un bon moment. |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Dim 19 Avr - 12:12 | | | Le soleil brûlait les terres. Loin à l'horizon s'étendaient des champs de blés dorés dont la couleur était parfaite. Sur la gauche un verger s'élevait. Dans le vert émeraude de feuille on pouvait apercevoir des fruits rouge-orangés. Les branches ployait sous le poids de la fertilité des arbres. Le roi se leva et continua de contempler la paix de ses terres. Il était en haut d'un chateau de pierre blanche. Sur une terrasse dans laquelle était aménagé un jardin luxuriant. Ses doigts se glissèrent l'espace d'un instant dans une fourrure douce et chaude. Quand son regard se posa vers sa main il reconnut le magnifique tigre garde du corps. Un sourire traversa son visage. En bas des murs du château des cris et des rires résonnaient. Des enfants étaient en train de jouer sous le regard paisible de femmes qui discutaient à voix basse. Dans les rues de la ville des gens allaient et venaient. La vie était prospère. Les commerces étaient bondés. Un peu partout des ouvriers étaient en train d'installer des guirlandes pour décorer la ville. A l'extrémité de la ville un homme sortaient des chevaux. De parfaites montures. Il les lâcha dans un pré et les bêtes partirent au galop se défoulant.
Le soleil était en train de se coucher lentement. Un immense aigle vint se poser sur la balustrade un message à sa patte. Le roi s'en empara et lu en silence. Il flatta la tête de l'animal qui s'envola de nouveau et partit chasser dans les vergers. Faisant volte-face l'homme rentra dans les murs de son château. Il faisait sombre à l'intérieur. Les couloirs étaient éclairés par de rares torches. Les portes défilèrent, toutes closes, alors qu'il parcourait les couloirs.
Il s'arrêta face à une porte immense. Celle-ci semblait barricadée. Posant un doigt sur chacune de ses temps il ferma les yeux. Ses cheveux se mirent à voler derrière ses épaules. La porte commença à s'entrouvrir. Un flot rouge coula sur le sol jusqu'à ses pieds. Il fit un pas en avant. Marchant dans le liquide pourpre il pénétra la pièce. Elle s'éclaira d'une lumière tamisée. Dans le fond un homme était attaché. Ses mains étaient attachées au mur par des fers. Son cou était cintrée par un collier de fer. Du sang coulait lentement sur ses épaules et son torse. Une de ses mains tenait une balance l'autre une épée. Alors que le roi s'approchait l'homme ouvrit les yeux et planta son regard dans le sien.
"- Illver ?"
Le roi s'approcha et posa une main sur le visage torturé de l'homme. Il s'apprétait à ouvrir ses fers quand une voix résonna.
"- Illver, c'est Téa."
Illver se réveilla en sursaut et sentant une main sur son épaule l'attrapa prestement et posant un pied sur le torse de son agresseur le fit basculer sur le lit et l'immobilisa en s'asseyant sur son buste attrapant d'une main son cou et levant l'autre pour frapper. Il s'arrêta en voyant le visage de la jeune femme et la lâcha immédiatement. Sa peau luisait de sueur. Sa respiration était agitée. Il se redressa la libérant de son poids. Quasiment nu l'homme s'éloigna et la regarda avec un regard étrange
"- Que. Que faites vous là ?"
Il attrapa un pantalon qui traînait dans un coin et n'avait par chance pas été rangé par la femme de chambre et l'enfila. Il s'approcha de nouveau.
"- Que voulez-vous ?" |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Dim 19 Avr - 17:10 | | | Ne jamais réveiller le loup qui dort. Bon sang, elle comprenait qu'on puisse faire un cauchemar, mais rares étaient les gens qui réagissaient ainsi, au quart de tour, dès qu'on les dérangeait dans leur sommeil. Elle ne savait pas de quoi il était en train de rêver, mais vu son état, ça ne devait pas être bien amusant. Elle porta la main à son cou, sentant encore les doigts qui l'avait agrippé si fermement, et se redressa comme elle le put, la tête et les idées un peu en vrac. Elle n'aurait peut-être pas du s'introduire chez lui de la sorte. Mais c'était sa manière à elle de procéder après tout, frapper aux portes, ce n'était pas vraiment son truc.
- Il semblerait que je vous doive encore des excuses. Désolée. Je ne voulais pas vous surprendre de la sorte.
Elle baissa la tête, se demandant si elle avait un moyen de se rattraper, mais n'en voyait aucun. Heureusement qu'il était seul, s'il avait eu de la compagnie... Elle n'y avait pas pensé une seconde. Tant pis. Cependant, pour quelqu'un qui venait formuler une requête, cela la plaçait en mauvaise posture.
- Je me doute que vous devez être fatigué, mais... il se trouve que votre baron organise une réception ce soir. Je ne pourrais pas me glisser comme cela parmi les invités, ils ont été triés sur le volet, et la villa est presque aussi bien gardée que la banque. Hors il se trouve que vous faites parti des heureux élus conviés à la soirée. Je me disais donc que c'était une chance superbe, si vous pouviez me faire entrer avec vous...
Elle s'arrêta afin de lui laisser le temps de digérer ce qu'elle venait de lui dire. Après tout, il était à peine éveillé, et il avait peut-être besoin d'un peu de temps pour avoir la tête claire.
- J'ai commencé à mener une petite enquête, mais les informations seront dures à trouver. Le moyen le plus simple serait d'aller piocher directement à la source. Si j'arrive à entrer dans son bureau cette nuit, je pourrais peut-être mettre la main sur des documents intéressants... Mais j'ai besoin de vous... Vous pouvez m'emmener, et rentrer dès que vous voudrez, je me débrouillerais pour repartir. Qu'en dites vous ?
Elle leva la tête et lui jeta un oeil implorant. Bien que ce ne soit pas vraiment pour elle, lorsqu'elle commençait à se lancer dans une affaire, c'était plus fort qu'elle. Elle s'y jetait corps et âme, plus moyen de la faire lâcher prise. |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Jeu 23 Avr - 20:48 | | | Illver grommela et se massant le visage et la mâchoire. Il s'approcha d'une bassine d'eau en cuivre qui trônait sur une grande commode. Il plongea ses mains dans l'eau froide et s'aspergea le visage. Il massa légèrement ses épaules et sa nuque avec ses mains rafraîchie. Il se tourna vers la demoiselle et posa ses fesses contre la commode.
"- Une fête ?"
Il ferma les yeux prit une longue bouffée d'air frais.
"- Une fête, une fête, une fête..."
Il rouvrit les yeux.
"- Ca ? Oh... Je voulais me l'éviter... Si vous pensez qu'y aller peut être intéressant. Pourquoi pas. Mais j'ai le droit de vous suivre, parce que sans vous ça ne sera pas très intéressant."
Ses yeux luirent.
"- Vous êtes toujours aussi belle"
C'était fou comme le sommeil lui empêchait de se contrôler parfaitement. Il se redressa s'approcha, manqua de la prendre dans ses bras mais l'évita à la dernière seconde pour aller vers son armoire.
"- Je... Je vais m'habiller. Pour l'occasion..."
Il la mit gentiment dehors puis enfila l'un de ses plus beaux atour. C'était presque un uniforme militaire qui moulait son corps musclé. Quand il sortit il était métamorphosé.
"- Je vous suis ?" |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Jeu 23 Avr - 21:17 | | | Alala. Il était mal réveillé ou quoi ? En même temps il y avait de quoi. Impatiente de se lancer dans l'action, elle fit ce qu'elle put pour attendre qu'il se rafraichisse et ouvre un peu mieux les yeux.
- Oui, évidemment que vous m'accompagnez. Comment voulez-vous que je franchisse le seuil de la demeure sinon.
Mais au moins, ça y est, il avait l'air plus vivace désormais, comme semblait en témoigner le regard qui semblait l'admirer de haut en bas. Il avait un air appréciateur qui plut à la voleuse, bien qu'elle ne voulait rien an laisser paraître. C'était un homme, comme tous les autres, qui se laissait charmer par ses atouts. Mais elle appréciait toujours un beau compliment.
- Je vous remercie.
Obligée de l'attendre hors de la pièce - pourtant il ne restait plus grand chose à voir qu'elle n'ait pas déjà vu - elle lui sauta presque dessus quand il sortit de la chambre.
- Oui, dépêchons-nous.
Elle fila dans l'escalier, sachant qui la suivait, et s'arrêta devant la porte de derrière avant de hausser les épaules. Sortir par la porte d'entrée usuelle était sans doute plus correcte lorsqu'on était accompagné du maitre des lieux. Mais ce n'était pas sa préoccupation actuelle. Elle entrouvrit la porte, s'assurant plus par habitude que par nécessité que personne ne les surveillaient à l'extérieur, et franchit le seuil, tenant la porte pour Illver.
- Je ne pense pas que nous puissions trouver une voiture à cette heure-ci. Sauf si nous avons de la chance. La maison du baron est située assez bas dans les hauts quartiers, fort heureusement. Leur demeure ancestrale était tellement immense et riche qu'il n'a jamais voulu la délaisser pour venir résider plus près du palais.
Elle n'avait pas encore prit le temps d'examiner l'homme, mais elle l'inspecta rapidement pendant qu'elle parlait. Son costume était vraiment seyant. Pour une fois qu'elle avait la chance de sortir accompagné de si bel compagnie...
Elle s'avança et lui tendit son bras, espérant qu'il accepte de le prendre.
- Cela vous va bien aussi. Vous êtes plutôt bien taillé, c'est rare pour un homme aisé. La plupart se laissent aller et s'empâtent à force de se gaver de nourriture trop riche.
Prise d'une inspiration soudaine, elle lui lança un regard soupçonneux.
- Vous n'avez pas oublié votre invitation au moins ? Sinon, nous allons nous démener pour rien.
Et quand elle disait démener, elle pesait ses mots. Elle estimait avoir perdu trop temps, et comptait bien se rendre à la demeure du baron au pas de course s'il le fallait. |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Dim 3 Mai - 20:31 | | | "- Allons, Allons. Je sais que vous m'avez réveillé au beau milieu de la nuit -ce qui est un fort outrage soit dit en passant- mais je suis encore en mesure de faire les choses correctement et en une seule fois, se gaussa-t-il en sortant de la poche intérieure de sa veste une lettre joliment cachetée et d'un papier épais. Par contre mademoiselle, il est très net que vous ne vivez pas avec les gens de mon rang. Nous ne pouvons définitivement pas arriver à pied. Nous serions mis dehors, et pire, je deviendrais la risée de tous. Je tiens à garder mon honneur et cela passe tristement pas des faits bassement matérialistes et superficiels."
Il attrapa son bras et la retint.
"-Ne bougez pas ma mie. Cette porte n'est pas seulement une porte dérobée. C'est en réalité la porte pour prendre l'attelage. Je vais faire sonner le cocher. Normalement il devrait encore être réveillé et cela sera rapide. Ne soyez pas inquiète. Les nobles et les riches ont du temps à perdre. Arriver en retard est presque une obligation pour nous... C'est une façon comme une autre de montrer de manière ostentatoire son oisiveté"
Illver retint un sourire amusé. Le ton de sa voix avait été très critique. Un frisson avait traversé son dos quand il avait dit cela. C'était très agréable de pouvoir exprimer ses opinions véritables. Il lâcha le bras de la jeune femme, fit volte face et attrapa une fine corde rouge. Il tira un grand coup dessus et un cloche tinta à l'intérieur du bâtiment.
Même pas cinq minutes après une porte cochère s'ouvrit grand un peu plus loin et dans l'instant un attelage doté de 2 bels bêtes brunes sortit. Les fers frappaient violemment les pavés. Les chevaux qui n'étaient pas sortis depuis longtemps piaffaient d'impatience. Leur nervosité les rendaient impressionnants. Dans l'obscurité on pouvait les prendre pour des purs sangs. Illver s'en frotta les mains. Comme il l'avait déjà signalé le plus important pour une entrée bien réussi était l'apparence. Mieux valait être doré à l'extérieur et pourri à l'intérieur que médiocre sur les deux plans.
Les deux passagers montèrent dans le véhicule aidés par par le cocher. Contrairement à ce qu'aurait souhaité la voleuse, le cocher fit d'abord un tour de la ville avant de s'approcher du lieu de la fête. Le médecin justifia ce manège par les mêmes prétextes que précédemment. Il ajouta simplement qu'il fallait mettre également les chevaux bien en forme.
Quand enfin ils pénétrèrent dans le domaine Agram un domestique les accueilli, arrêtant les chevaux et ouvrant la porte.
"- M. Oron, le baron vous souhaite la bienvenue dans son humble demeure ! Madame, ajouta-t-il avec une courbette, soyez la bienvenue également"
Le valet se pencha encore une fois humblement en avant puis aida la jeune femme à descendre de la calèche. Illver choisit de sauter à terre vivement. Il attrapa aussitôt le bras de la jeune femme pour la guider. Quelques mots glissés à son oreille lui donnèrent des conseils sur la façon de se comporter
"- Je sais que vous vous infiltrez sûrement parmi les riches régulièrement mais nous parlons à présent d'une fête du baron. Si vous comprenez ce que je veux dire..."
Le duo s'avança et grimpa un magnifique escalier de marbre blanc. Une fois en haut des officiers de la police leur demandèrent leur invitation et une fois l'avoir vérifié les laissèrent rentrer. |
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Sujet: Re: Flâner au soleil Dim 3 Mai - 22:18 | | | Après tous les entrainements et cours de bonnes manières qu'elle avait du ingurgiter, sans compter toutes les soirées auxquelles elle avait participé, il osait lui dire qu'elle ne payait pas de mine. Bon sang, il n'avait pas tort en disant que la Baron... he bien c'était le gratin du gratin certes, mais elle n'était tout de même pas née de la dernière pluie. Et de toute manière, elle ne comptait pas rester en bonne compagnie assez longtemps pour se permettre de faire un faux pas. Elle préféra se contenter de prendre un air offensé et de ne pas répondre, monta dans la voiture, et profita du luxe qu'on lui offrait. Leur retard serait vite rattrapé. En effet, quand ils arrivèrent à la demeure du baron, ils n'étaient pas les seuls à juste venir d'arriver, et un fiacre ou deux les suivaient de près.
Comme elle s'en était doutée, la sécurité était renforcée. Fort heureusement, on les laissa passer sans problème, l'invitation et la notoriété du docteur n'y étant sans doute pas pour rien. Malgré elle, Téa ne put s'empêcher d'en être un brin impressionnée. Elle avait vraiment fait une sacrée rencontre cet après-midi.
-Nous y voilà donc.
Fermement accrochée au bras d'Illver, elle gardait un air blasé en contemplant la beauté des lieux, mais son esprit sautait de joie et d'émerveillement. Devant s'ouvrait un grand hall aux colonnades qui s'élançait vers un plafond entièrement peint et doré, le sol était en marbre noir veiné de vert, une pierre très rare de ce coté-ci de Faemys. Elle avait étudié un plan avec attention à la Gulde, aussi savait elle exactement où elle se trouvait, mais un majordome vint s'incliner devant eux.
- Madame, Monsieur, puis-je prendre vos effets ?
Elle ne voulait pas se débarrasser de sa cape, mais n’ayant pas la choix, elle la laissa au majordome qui s'inclina.
- En face de vous se trouve la salle de réception. En prenant le double escalier face à vous, vous pourrez accéder à des balcons qui font le tour de la salle. Des repas et buffets seront servis dans les salles attenantes à la salle de réception, et vous pouvez accédez aux jardins par les terrasses à l'arrière de la salle. Le baron attend vos salutations dans la salle. Je vous souhaite de passer une agréable soirée.
Il s'inclina une fois de plus et les laissa.
- J'imagine que la visite de courtoisie est obligatoire et qu'il vaut mieux que je ne l'évite pas.
Elle avança donc avec Illver vers la salle de réception. Celle-ci était immense, richement décorée de fleurs fraîches pour l'occasion, des lys et des roses principalement, et une musique entrainante se faisait entendre montant de l'estrade du fond ou un orchestre avait été recruté pour l'occasion.
Le bal avait visiblement déjà été ouvert, mais les danseurs étaient peu nombreux. Téa les regarda avec envie, mais l'heure n'était pas aux loisirs. Elle avait un travail à accomplir.
- Et comment faisons nous pour trouver le baron dans cette foule ? |
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Sujet: Re: Flâner au soleil | | | |
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